Une nouvelle critique du Templier et de la Sainte Lance sur le blog Hiram.be

Le Templier et la Sainte Lance

Par Alain Monet

Que n’a-t-on pas déjà écrit sur les Templiers, sur leur malédiction, sur leur fabuleux trésor, sur leur pouvoir ? Les Templiers, ces moines-soldats capables d’ôter la vie au nom de Dieu…

1de couv Templier

Dans ce roman on chemine en compagnie du sergent Templier Bohémond sur ces paysages arides de l’ancien comté d’Edesse partagé actuellement entre la Turquie et la Syrie. Le Templier et la Sainte Lance anticipe la fin de l’Ordre du Temple. Nous sommes en 1304. Soit trois ans avant cette rafle du vendredi du 13 octobre 1307.  La Terre Sainte est perdue. Une escouade de Templiers part à la recherche de la relique de la Sainte Lance du Christ aux propriétés miraculeuses, pour sauver ce qui peut encore l’être.

L’auteur, Pierre-Louis Besombes, développe principalement le thème de la relation des Templiers avec les musulmans et en particulier les Soufis. On se rappelle de la secte des Assassins et du Vieux de la montagne. Les Templiers et les Soufis auraient passé des traités d’amitié secrets entre eux. Comme l’écrit Pierre-Louis Besombes, il est probable que les Blancs-Manteaux aient intégrés des rituels orientaux dans leur liturgie. « L’Ordre intérieur du Temple s’était rapproché de l’Islam. À l’image des musulmans, il rejetait les images ou symboles, tels que la croix. Il vénérait la fameuse tête barbue du Baphomet, correspondant probablement au prophète Mahomet ».

C’est une des raisons pour lesquelles on les a accusé d’hérésie. Ces confréries soufis, ces Tarîqa, étaient plus proches par leur rites initiatiques des Templiers, cet ordre hermétique, que du reste des croisés. Elles pratiquaient le Tasawwuf, la mystique musulmane. Mais que recherchent ces Soufis ? «Le soufisme est la voie ésotérique de l’islam, explique Pierre-Louis Besombes. Rechercher le sens caché des choses, c’est aller du côté ésotérique et non exotérique. La face cachée est appelée le bâtin. Le bâtin étant le côté ésotérique de l’islam qui s’oppose au zahir, le côté exotérique de la religion.»

Aidés des Soufis, les Templiers devront en découdre avec les chrétiens orientaux et des frères et sœurs de sociétés à mystère tels que les adorateurs de Baal et de Jupiter Dolichenus pour récupérer cette Sainte Lance. Dans ses précédents romans, l’auteur creuse toujours avec bonheur ce sillon spirituel et initiatique avec sa trilogie Spiris.
Ce récit sur la fin des croisades, entre islam et chrétienté, se trouve être un filtre précieux pour décrypter les troubles actuels du moyen orient. Déjà, à cette époque on tuait l’Infidèle la conscience tranquille, au nom de Dieu ou d’Allah…

Le Templier et la Sainte Lance est une lecture à rebondissements, avec un gros travail de recherche historique. En voici un extrait :
– Je vais à présent te confier le Sirr.
– Qu’est-ce que le Sirr, noble Cheikh ?
– C’est le secret que confie le maître à son disciple, lorsqu’il l’estime prêt.

– En suis-je vraiment digne ?
– Si je te le confie, c’est que tu en es vraiment digne, mon frère. Alors ouvre bien tes oreilles.
– J’écoute humblement.
– Il ne s’agit pas d’écouter, mais d’entendre. Entends le Sirr.
Bohémond tendit l’oreille, et n’entendit rien.
– Pardonnez-moi, je n’ai rien entendu.
– C’est cela. Plus une parole ne sépare le maître du disciple. Tu peux partir.

Le Templier et la Sainte Lance aux Editions L’Harmattan ou chez Amazon
Le site de l’auteur : www.plbesombes-et-le-templier.com

Antoine 19 décembre 2014 à 10 h 20 min 

A mettre sous le sapin. Très bon ouvrage passionnant sur une période incroyable.

danielDh 19 décembre 2014 à 10 h 03 min

Bonjour Geplu
Tu as bien choisi ton extrait.
Il donne envie de lire cet ouvrage témoin d’une période trouble et restée telle par la loi du silence.
Bonne fin d’année à toutes et tous.

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